L'intervention de l'Ombudsman de l'Ontario permet de résoudre la crise des services de santé mentale

L'intervention de l'Ombudsman de l'Ontario permet de résoudre la crise des services de santé mentale pour les enfants des soldats ontariens servant en Afghanistan

avril 13, 2007

13 avril 2007


Les enfants des soldats de l'Ontario qui servent en Afghanistan obtiendront les services de santé mentale dont ils ont besoin suite à la dernière enquête par l'Ombudsman André Marin.
 

OTTAWA (le 13 avril 2007) – Les enfants des soldats de l'Ontario qui servent en Afghanistan obtiendront les services de santé mentale dont ils ont besoin suite à la dernière enquête par l'Ombudsman André Marin. Le premier ministre Dalton McGuinty a accepté les recommandations de l'Ombudsman à l'effet que la province assure le financement de tels services pour les enfants des soldats basés à BFC Petawawa, a annoncé M. Marin aujourd'hui.

L'enquête de M. Marin de ce qu'il a décrit comme étant une situation « de crise » à Petawawa a révélé que le Phoenix Centre for Children and Families qui fournit des services de santé mentale dans la région avait un besoin pressant en financement et en personnel pour aider la communauté à faire face à l'augmentation de cas d'anxiété et de problèmes psychologiques qui a décuplé en rapport avec la guerre chez les familles des soldats. C'est la province qui a la responsabilité d'aider ces enfants, a-t-il ajouté.

« Ces enfants subissent les dommages collatéraux d'une guerre que nous avons demandé à leurs parents de combattre », a déclaré M. Marin. « Nous pouvons et devons faire plus pour eux. »

La demande du Centre Phoenix pour un montant de 536 250 $ sur deux ans l'automne dernier a été d'abord rejetée par le Ministère des Services à l'enfance et à la jeunesse qui a encouragé le Centre de plutôt tenter d'obtenir de l'aide du gouvernement fédéral, déclarant que les problèmes des enfants étaient attribuables à l'engagement militaire fédéral.

L'enquête de l'Ombudsman a confirmé que bien que les services de santé pour les membres des forces armées soient une responsabilité fédérale – et bien que le gouvernement fédéral ait une obligation morale d'appuyer ses troupes – la province était entièrement responsable des services de santé mentale pour les enfants de l'Ontario, indépendamment de l'occupation de leurs parents. L'enquête a également révélé que les enfants à travers l'Ontario doivent attendre longtemps pour obtenir des services de santé mentale et doivent rivaliser pour obtenir leurs parts d'une petite assiette de financement.

« Il n'y avait aucune disposition pour répondre à une situation de crise comme celle de Petawawa où 16 membres de la communauté ont été tués et 80 blessés en Afghanistan depuis l'été dernier – et chaque enfant de soldat vit avec la crainte que son père ou sa mère pourrait être le prochain ou la prochaine », a précisé M. Marin. « Un professionnel de la santé mentale a comparé la situation à une tornade qui frappe la communauté plusieurs fois par semaine. »

M. Marin a formulé trois recommandations à la province : à savoir qu'elle finance immédiatement les services de santé mentale des enfants par l'entremise du Centre Phoenix, qu'elle assure un soutien à long terme pour les enfants du personnel des forces armées en consultation avec le gouvernement fédéral et qu'elle présente un rapport d'étape mensuel à l'Ombudsman.

En réponse aux recommandations de l'Ombudsman, le gouvernement a immédiatement annoncé un financement d'urgence de 2 M$ pour fournir des services de soutien de santé mentale aux enfants de communautés en crise comme celle de Petawawa et s'est engagé à fournir au Centre Phoenix le budget requis pour répondre aux besoins de counselling des familles des membres des forces armées. Il a également amorcé des discussions avec les représentants fédéraux de la Défense nationale et a convenu de présenter un rapport à l'Ombudsman. « Je m'attendrai d'obtenir des rapports d'étape mensuels jusqu'à ce que la liste d'attente pour traitement au Centre Phoenix ait été éliminée », a ajouté M. Marin.

L'enquête, lancée le 1er mars dernier, a été menée par l'Équipe d’intervention spéciale de l’Ombudsman (EISO), qui a interviewé plus de 20 intervenants clés, y compris les familles des militaires, le personnel de la base et du Centre Phoenix, de même que des fonctionnaires du Ministère des services à l'enfance et à la jeunesse et des Ministères fédéraux de la Défense nationale, de la Santé et des Ressources humaines et du Développement social. L'Équipe a également revu le mode de financement des services de santé mentale pour les enfants sur les bases militaires dans d'autres provinces. Étant donné l'urgence de la situation à Petawawa, M. Marin a dit qu'il était heureux d'avoir pu résoudre la situation sans avoir à publier de rapport formel.

Cette annonce marque la fin de plus de douze enquêtes entreprises par l'EISO depuis la nomination de M. Marin comme Ombudsman en avril 2005. Les enquêtes précédentes ont permis d'inspirer, entre autres, des changements au processus d'évaluation des impôts fonciers municipaux de la province, l'amélioration du dépistage de maladies chez les nouveau-nés, des réformes au Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées, à la Commission d’indemnisation des victimes d’actes criminels et des procédures de financement des médicaments à l'extérieur du pays, de même que le remaniement du système de loterie géré par la Société des loteries et des jeux de l'Ontario.