Les conseils scolaires ont mal géré la pénurie de conducteurs d’autobus, conclut l’Ombudsman
août 10, 2017
10 août 2017
Les deux plus grands conseils scolaires de Toronto ont pris des mesures pour éviter une autre pénurie de conducteurs d’autobus scolaires cet automne, alors qu’une enquête de l’Ombudsman de l’Ontario, Paul Dubé, a révélé que leurs « actions et inactions » avaient laissé des milliers d’élèves abandonnés à leur sort à la rentrée scolaire en septembre dernier.
(TORONTO – 10 août 2017) Les deux plus grands conseils scolaires de Toronto ont pris des mesures pour éviter une autre pénurie de conducteurs d’autobus scolaires cet automne, alors qu’une enquête de l’Ombudsman de l’Ontario, Paul Dubé, a révélé que leurs « actions et inactions » avaient laissé des milliers d’élèves abandonnés à leur sort à la rentrée scolaire en septembre dernier.
Dans sa première enquête sur les conseils scolaires, qui sont récemment passés sous la surveillance de l’Ombudsman, M. Dubé retrace en détail le chaos qui a éclaté au début de septembre 2016 parmi les exploitants d’autobus engagés sous contrat par le conseil scolaire de district de Toronto et le conseil scolaire de district catholique de Toronto.
Les deux conseils scolaires et le consortium de transport qu'ils ont en commun n’ont pas prêté attention aux signes d’alarme précurseurs indiquant que des dizaines de circuits scolaires n’avaient pas de conducteurs – et même alors que la crise s'aggravait, ils n’ont pas averti adéquatement les parents. C’est ce qu’écrit l’Ombudsman dans son rapport, intitulé Sur la route du problème. Bien que des retards et des ajustements se produisent dans le secteur des transports scolaires chaque année à la rentrée, l’envergure « sans précédent » du problème aurait dû ressortir clairement avant septembre 2016, dit-il.
« Mon enquête a conclu que, loin d’être imprévisibles et hors du contrôle des conseils scolaires et du Toronto Student Transportation Group, les perturbations de services de transport de 2016 avaient pour cause les actions et les inactions de ceux-ci avant la rentrée », écrit M. Dubé. « Ils ont fait face à cette situation avec un excès d’optimisme, sans être du tout préparés quand la crise a éclaté. »
L’Ombudsman fait 42 recommandations dans son rapport, qui ont toutes été acceptées par les conseils scolaires et leur consortium de transport. Dans une lettre incluse au rapport, le comité de gouvernance des transports des conseils scolaires s’est engagé à « garantir que le démarrage pour le mois de septembre qui vient soit moins perturbateur et s’entoure de bonnes communications ». Les mesures prises incluent la création d’un portail en ligne pour informer les parents des retards d’autobus et le recours à un centre d’appels professionnel pour répondre aux demandes de renseignements et aux plaintes.
L’enquête de l’Ombudsman s’est penchée sur 127 plaintes, dont beaucoup provenaient de familles durement touchées par les perturbations des services de transport. Par exemple, plusieurs jeunes enfants ayant des besoins particuliers ont été portés manquants pendant des heures, après avoir été déposés aux mauvais arrêts. Une mère de famille a perdu son emploi, car elle ne pouvait pas se rendre à l’heure à son travail en raison des retards fréquents de l'autobus de sa fille.
Les enquêteurs de l’Ombudsman ont examiné des courriels et des documents révélant que les responsables avaient connaissance de problèmes potentiels dès le début de 2016, à la suite de la signature d'un nouveau contrat de services de transport et de l'adoption d'une nouvelle méthode d'attribution des circuits d’autobus. En août 2016, de nombreux circuits avaient été révisés à plusieurs reprises, si bien que certains exploitants et certains conducteurs ne pouvaient pas les desservir, ou ne voulaient pas le faire.
Le 1er septembre – soit cinq jours avant la rentrée scolaire – un courriel envoyé par le haut dirigeant des transports a averti les deux conseils scolaires de s’attendre à « d'importants problèmes de prestation de services », tandis qu’un responsable au conseil catholique envoyait ce message à un collègue de haut rang : « Vous devez en avertir tout le monde. » Néanmoins, aucun des deux conseils scolaires n’a envoyé d’avis officiel écrit aux parents avant les 8 et 9 septembre, souligne l’Ombudsman.
Les conseils scolaires feront rapport de leurs progrès à l’Ombudsman au sujet d’autres améliorations – comme l’application « Où est mon bus » dont le lancement est prévu pour septembre 2018 – en réponse à ses recommandations.
M. Dubé a précisé que son Bureau avait reçu des plaintes sur les transports scolaires dans d’autres conseils scolaires, mais qu'aucun d’entre eux n’avait connu des problèmes comparables à ceux de Toronto en septembre 2016. Il a communiqué son rapport aux conseils scolaires partout dans la province, dans l’espoir que ses recommandations les aident à améliorer leurs politiques et pratiques de transport. Son Bureau a reçu plus de 1 650 plaintes à propos des conseils scolaires en Ontario depuis que sa surveillance s'est élargie à ces organismes en septembre 2015, dont des centaines étaient relatives aux transports scolaires. La plupart sont réglées sans enquête officielle.
Le Bureau de l’Ombudsman est un bureau indépendant de l’Assemblée législative de l’Ontario, qui règle et examine plus de 21 000 plaintes du public chaque année à propos des organismes du gouvernement provincial ainsi que des municipalités, des universités et des conseils scolaires. L’Ombudsman recommande des solutions aux problèmes administratifs individuels et systémiques. Depuis qu’il est devenu Ombudsman en avril 2016, M. Dubé a fait au total 156 recommandations découlant d'enquêtes systémiques, qui ont toutes été acceptées.
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