(le 26 juin 2024) J’ai l’honneur de vous présenter mon neuvième Rapport annuel à titre d’Ombudsman, alors que ce Bureau se prépare à célébrer son 49e anniversaire. Le moment est venu de réfléchir et de nous tourner vers l’avenir, deux choses que le présent rapport nous amène à faire.
Ce fut une année mémorable : entre le 1er avril 2023 et le 31 mars 2024, notre Bureau a reçu 27 030 plaintes et demandes de renseignements d’Ontarien(ne)s sollicitant notre aide. C’est un record si l’on exclut 2018-2019, exercice où nous avons reçu des milliers de plaintes sur la Société ontarienne du cannabis, qui en était à ses premiers mois d’activité.
Non seulement avons-nous reçu durant cet exercice financier 2 479 cas de plus qu’en 2022-2023, mais nous avons aussi enregistré des volumes records (ou presque) dans plusieurs de nos champs de compétence : municipalités, conseils scolaires, enfants et jeunes pris(es) en charge et services en français. Cela étant, nous avons été en mesure de résoudre 57 % de tous ces cas en deux semaines ou moins.
Ces quatre champs de compétence ont en commun le fait d’être relativement nouveaux pour notre organisation. En effet, bien que le tout premier Ombudsman, Arthur Maloney, ait exhorté la province en 1975 à ajouter les administrations gouvernementales locales à son mandat, ce n’est qu’en 2016 que la population ontarienne a pu commencer à nous faire part de ses doléances sur les municipalités et les conseils scolaires. Quant à la surveillance des services de protection de l’enfance et des services en français, cette responsabilité nous a été confiée il y a cinq ans seulement, en mai 2019.
Il me fait chaud au cœur de voir un si grand nombre de personnes solliciter notre aide dans ces domaines. Si de nombreux facteurs peuvent être à l’origine d’une augmentation – ou d’une diminution – du nombre de plaintes, il est indéniable que les Ontarien(ne)s sont désormais plus nombreux(ses) que jamais à recourir à l’Ombudsman, et ce, pour un plus grand éventail de sujets. Qu’il s’agisse de recommander des solutions, proposer des pratiques exemplaires, vérifier l’équité des procédures, enquêter sur des questions complexes ou simplement orienter les gens vers les voies de recours appropriées, l’aide que nous apportons à la population ontarienne est indispensable. Comme ce rapport l’illustre, les gains que nous réalisons pour elle sont tangibles et considérables.
Nouveaux champs de compétence : cinq ans de progrès
En 2019, nous avons instauré dans notre Bureau deux unités spécialisées, chargées respectivement de traiter les enjeux propres au soutien des enfants et des jeunes pris(es) en charge et à la surveillance du respect de la Loi sur les services en français. Les deux unités ont apporté à ce travail nos approches éprouvées et efficaces, ainsi qu’un dévouement et une passion énormes pour la promotion des droits des jeunes et des francophones. Cinq ans plus tard, je suis fier de dire que nous avons obtenu des résultats remarquables.
Unité des enfants et des jeunes
Notre Unité des enfants et des jeunes, qui est outillée pour communiquer directement avec les enfants et pour entendre leurs préoccupations concernant les foyers d’accueil, les foyers de groupe et les sociétés d’aide à l’enfance, a reçu près de 8 000 cas depuis 2019 (1 722 durant cet exercice, soit le deuxième plus grand volume à ce jour). Nous avons également reçu pendant cette période près de 1 000 cas concernant les centres de justice pour la jeunesse, des cas soumis par des jeunes placé(e)s sous garde qui avaient besoin de notre aide.
Outre les résultats que nous avons obtenus sur chacun de ces dossiers, nous avons également réalisé, depuis 2019, 4 enquêtes portant sur des enfants et des jeunes, pour un total de 112 recommandations, qui ont toutes été acceptées. Nous avons constaté des améliorations notables, comme nous l’expliquons au chapitre Enfants et jeunes du présent rapport. Ces améliorations sont principalement le fruit de ce que l’on appelle le « travail d’ombudsman proactif », qui consiste à mettre au jour les problèmes et à proposer des mesures correctives sans mener d’enquête.
Cette unité, dirigée par la directrice Diana Cooke, a collaboré de près avec le ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires pour veiller à ce que les leçons tirées de nos enquêtes et du règlement de nos dossiers soient diffusées dans l’ensemble du secteur de l’aide à l’enfance. J’ai également salué les efforts déployés pour réformer le recours aux fouilles à nu dans les centres de justice pour la jeunesse, et proposé d’autres changements dans un mémoire adressé au Ministère afin de mieux protéger les droits des jeunes vulnérables.
Le personnel de l’Unité des enfants et des jeunes prend contact avec les jeunes directement dans les foyers d’accueils, les foyers de groupe et les écoles provinciales et d’application, ainsi que par l’intermédiaire des sociétés d’aide à l’enfance et des associations de la province. Les équipes spécialisées de l’Unité (le Cercle autochtone, l’Équipe de Sensibilisation 2ELGBTQIA+ et la Table des enfants, des jeunes et des familles noir(e)s) travaillent auprès de groupes spécifiques de jeunes surreprésenté(e)s dans le système. Elles ont aussi enrichi les connaissances et les pratiques du personnel de tout le Bureau et l’ont éclairé dans ses efforts internes en matière de diversité, d’équité et d’inclusion.
Il est à noter, bien sûr, que nous sommes l’Ombudsman de TOU(TE)S les enfants et les jeunes de l’Ontario. Rien que dans la dernière année, nous avons aussi aidé des centaines d’enfants et leurs familles pour des questions liées aux conseils scolaires, à l’éducation de l’enfance en difficulté, aux besoins particuliers, et dans d’autres domaines encore, comme le montrent les chapitres Éducation et Services sociaux du présent rapport.
Unité des services en français
En à peine cinq ans, cette unité, dirigée par Carl Bouchard, Commissaire aux services en français, a également fait des progrès remarquables dans la promotion des droits des francophones. Pendant cette période, elle a reçu quelque 1 800 cas (dont 511 pour le présent exercice, un record en soi). Grâce à la méthodologie de l’Ombudsman – contact direct avec les plaignant(e)s, examen des faits, recherche de solutions, mise au jour des problèmes et réalisation d’enquêtes lorsque nécessaire – l’Unité a obtenu des résultats concrets, présentés dans 4 rapports annuels spécifiques, à ce jour (le prochain rapport du Commissaire Bouchard est prévu pour décembre).
Comme mentionné dans le dernier rapport du Commissaire, les recommandations de notre Bureau visant à améliorer les services en français ont donné lieu à des progrès, tout comme le travail d’enquête de l’Unité. (La plus récente enquête du Commissaire, lancée de sa propre initiative, qui porte sur le manque de publicités extérieures en français en Ontario, est terminée et un rapport est en cours de préparation pour publication.)
Le Commissaire Bouchard a également travaillé à ouvrir un dialogue avec la communauté franco-ontarienne dans toute sa diversité, en tissant des liens avec un large éventail de groupes et de personnes francophones : des personnes nouvellement arrivées aux aîné(e)s, en passant par les gens d’affaires, les personnes sourdes et les francophones 2ELGBTQIA+.
Les membres des minorités linguistiques ne peuvent pas tenir pour acquis le respect de leurs droits; il faut de la vigilance et de la détermination pour les connaître et les faire valoir. Pour les francophones de l’Ontario, il est souvent plus facile et plus efficace de déposer une plainte auprès de notre Bureau que d’aller manifester à Queen’s Park ou d’intenter une action devant la Cour suprême du Canada. En effet, le dépôt d’une plainte auprès de notre Bureau est un processus simple, qui peut se traduire par de meilleurs services pour tou(te)s.
Cela dit, la résolution des plaintes et les enquêtes sur celles-ci ne représentent qu’une partie de ce qu’accomplit le personnel de l’Unité. Le travail proactif d’Ombudsman occupe également une place centrale dans ce qu’il fait en interagissant régulièrement avec des organismes gouvernementaux et des groupes communautaires. L’Unité veille aussi, avec le soutien et la collaboration de toute l’organisation, à ce qu’une « lentille francophone » soit appliquée à d’autres questions relevant de notre compétence.
Promotion des droits et de la transparence
Ces exemples sont loin d’être les seuls à illustrer notre travail de promotion des droits des Ontarien(ne)s, notamment des plus vulnérables. Le présent rapport fait état de nombreux cas où nous avons aidé des personnes à obtenir les services et aides dont elles avaient grand besoin, et où nous avons promu la transparence et l’équité, le droit d’accès à la justice et le droit de voir les gouvernements locaux délibérer.
Services correctionnels
En cette année où la majorité des établissements correctionnels ontariens fonctionnaient à pleine capacité – voire plus –, nous avons reçu 4 444 cas à leur sujet, notre principale source de plaintes. En réponse, nous avons dépêché du personnel expérimenté pour reprendre les visites sur place, une pratique qui avait été interrompue pendant la pandémie de COVID-19. Notre personnel a discuté avec celui des services correctionnels et des services de santé, observé les conditions, relevé les tendances en matière de plaintes et discuté des solutions possibles. J’ai hâte de vous présenter les résultats de ce travail dans les prochains rapports. Nous comptons poursuivre ces visites durant le prochain exercice.
Améliorer la gouvernance locale
L’expertise du Bureau en ce qui concerne les règles des réunions publiques ontariennes, qui protègent le droit du public d’observer les travaux des administrations locales, a été sollicitée aussi bien par des responsables municipaux(les) que par des résident(e)s. Au cours de la dernière année, nos nouveaux guides de pratiques exemplaires à l’intention des commissaires à l’intégrité municipale ont également été accueillis favorablement par de nombreux(euses) responsables municipaux(ales). Nous avons par ailleurs fait profiter les conseils scolaires de cette expertise et de ce travail sur la transparence en publiant nos décisions sur plusieurs réunions de conseils scolaires menées à huis clos.
Les conseils, les conseils locaux et les conseils scolaires sont d’importantes institutions démocratiques, et nous sommes fier(ière)s de contribuer à clarifier leur responsabilité en matière d’ouverture au public. Les résident(e)s du Nord ont des droits similaires, comme je l’ai souligné dans un mémoire présenté en mars 2024 au ministère du Développement du Nord concernant les régies des services publics locales. En effet, ces régies ont le pouvoir d’imposer des frais et des taxes. Elles devraient donc, en tant que « conseils locaux », être assujetties aux règles des réunions publiques ainsi qu’à l’examen approfondi de mon Bureau.
Surveillance des forces de l’ordre
Depuis le 1er avril 2024, notre Bureau a des pouvoirs de surveillance élargis à l’égard des organismes de plainte et de surveillance des services policiers provinciaux, une avancée attendue depuis longtemps en matière de surveillance civile. Outre l’Unité des enquêtes spéciales, nous surveillons désormais l’Agence des plaintes contre les forces de l’ordre, le Service d’inspection des services policiers et la Commission ontarienne d’arbitrage et de décision pour la police.
Enquêtes systémiques
Pour que les Ontarien(ne)s bénéficient de nos enquêtes, il est essentiel de faire un suivi pour savoir si nos recommandations sont mises en œuvre. Comme toujours, le présent rapport fait le point sur les progrès réalisés dans plusieurs dossiers. Fait notable cette année, nous avons conclu que le ministère du Solliciteur général avait appliqué l’essentiel des recommandations sur le recours à la force par les agent(e)s correctionnel(le)s, formulées dans le rapport de 2013 de notre Bureau intitulé La loi du silence, ainsi que celles sur le placement en isolement des détenu(e)s, formulées dans mon rapport de 2017 intitulé Les oubliés de la surveillance. Ces changements ont permis de mieux protéger les droits et le bien-être des détenu(e)s vulnérables.
Mon dernier Rapport annuel (paru en octobre 2023) résumait les rapports que nous avons publiés sur deux enquêtes majeures au début de cet exercice : l’une portait sur les retards de la Commission de la location immobilière (mai 2023), et l’autre, sur les inspections des foyers de soins de longue durée pendant la première vague de la pandémie de COVID-19 (septembre 2023). Mes 137 recommandations dans ces dossiers ont été acceptées, et les organismes concernés ont commencé ces derniers mois à nous rendre compte des progrès réalisés dans leur application. Entre-temps, notre enquête sur le sort des adultes ayant une déficience intellectuelle qui sont indûment hébergé(e)s dans des hôpitaux est sur le point de s’achever, tout comme notre plus récente enquête concernant les programmes d’aide financière directe offerts par le ministère de l’Éducation pour soutenir les familles lors d’interruptions scolaires.
Relations avec les Autochtones
L’une de mes priorités en tant qu’Ombudsman consiste à élaborer et à exécuter notre plan pour les services aux Autochtones. Nous souhaitons apprendre des Premières Nations, Métis et Inuits de l’Ontario : nous avons sollicité leur avis et leur aide pour mettre au point avec eux une stratégie de partenariat qui, nous l’espérons, ouvrira la voie à des échanges informationnels efficaces entre le Bureau et les peuples autochtones, et entraînera des changements positifs.
Notre objectif est de nouer des relations respectueuses avec les peuples et les communautés autochtones et de gagner leur confiance afin de pouvoir leur fournir plus de services. À cette fin, nous avons entamé un parcours d’apprentissage, en commençant par une formation qui vise à approfondir notre sensibilité à leurs cultures et notre compréhension de celles-ci. Cela implique notamment des sessions sur notre histoire commune, par le biais du Centre national pour la vérité et la réconciliation, et en apprendre plus sur les pratiques culturelles autochtones, par l’entremise d’un(e) gardien(ne) du savoir traditionnel.
Nous avons commencé à favoriser la sécurisation culturelle et à développer notre capacité à traiter les problèmes de manière adéquate et appropriée, ce qui nous a déjà permis d’améliorer nos services destinés aux peuples autochtones et notre dialogue avec eux. Bien qu’il reste encore beaucoup de travail à faire, nous avons pris des mesures pour mieux répondre à leurs besoins lorsque nous traitons les différents cas individuels et relevons les problèmes systémiques potentiels. Exemple récent, des membres d’une Première Nation ont fait part à notre Cercle autochtone de leur difficulté à obtenir des certificats de naissance (voir le chapitre Certificats et permis). Nous examinons les problèmes liés au programme de remise de la TVH à l’intention des Premières Nations de l’Ontario (voir le chapitre Fonds et biens).
L’un des moments forts de la dernière année fut les discussions que j’ai eues avec les peuples et les communautés autochtones. J’ai eu l’honneur d’être invité à rencontrer plusieurs groupes des Premières Nations, et des membres de notre équipe ont été invité(e)s également à tenir des kiosques d’information lors de plusieurs rassemblements dirigés par des Autochtones, notamment à l’assemblée annuelle des Chiefs of Ontario en 2023 et 2024. Nous avons récemment amorcé le processus de recrutement d’un(e) conseiller(ère) de liaison avec les Autochtones et d’un(e) coordonnateur(trice) des services aux Autochtones, des postes à temps plein, en vue de poursuivre ces efforts.
En novembre 2023, j’ai eu le grand honneur de visiter l’Asubpeeschoseewagong Netum Anishinabek (Première Nation de Grassy Narrows) dans le Nord de l’Ontario afin d’y rencontrer des membres et des leaders de la communauté et de m’informer de leurs conditions de vie. Cette visite de trois jours m’a permis de constater les traumatismes et les problèmes majeurs auxquels est confrontée la communauté, particulièrement la contamination de l’eau au mercure. J’ai été extrêmement ému par les témoignages décrivant les épreuves et les injustices subies par la communauté et par sa résilience et son engagement à assurer la sécurité des enfants.
Un exemple notable de cette volonté est un programme innovant mis en place pour construire des maisons pour les jeunes à risque et les familles vulnérables. Pendant notre visite, nous avons appris qu’Hydro One tardait à installer les poteaux nécessaires à l’électrification des maisons, et il semblait y avoir une rupture de communication entre la communauté et Hydro One. J’ai communiqué avec l’Ombudsman d’Hydro One, et ensemble, nous avons pu faire comprendre à l’entreprise l’urgence de la situation. J’ai été heureux d’apprendre par la suite que la ligne avait été installée durant le mois.
Mon équipe et moi-même recherchons activement plus d’occasions de nous entretenir avec les communautés autochtones afin d’approfondir notre compréhension mutuelle et de permettre au Bureau de l’Ombudsman de mieux contribuer à la réconciliation. D’ici là, les conclusions pertinentes des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation et des appels à la justice du rapport sur les femmes et filles autochtones disparues et assassinées continueront à orienter notre travail.
Implication nationale et internationale
En plus de promouvoir des services publics et des administrations gouvernementales optimaux, les bureaux d’ombudsman de partout dans le monde jouent un rôle crucial en tant qu’institutions démocratiques. L’ensemble de normes internationales de 2019, connues sous le nom de Principes de Venise, décrit l’Ombudsman comme un élément important dans la protection de la primauté du droit et le respect des droits de la personne et des libertés fondamentales. Leur rôle dans « la promotion et la protection des droits humains, de la bonne gouvernance et de l’état de droit » a été reconnu en 2020 par l’Organisation des Nations Unies dans sa résolution sur le rôle des institutions des ombudsmans et des médiateurs.
Dans un discours prononcé le mois dernier à la Conférence mondiale de l’Institut international de l’Ombudsman, la Médiatrice européenne Emily O’Reilly a déclaré que ce rôle « consiste essentiellement à prévenir les abus de pouvoir », notant que cela peut aller d’une « mauvaise administration grave » à « l’incapacité d’un organisme gouvernemental à répondre à un citoyen, ou faire subir des retards stressants dans le traitement d’une affaire, ou faire preuve de négligence dans l’administration d’une subvention ou d’une prestation ».
Elle a souligné que les crises surviennent rarement du jour au lendemain mais se développent sur de nombreuses années, et que nous, en tant qu’ombudsmans, pouvons aider en alertant les administrations sur les risques potentiels si des mesures ne sont pas prises en temps opportun.
Les bureaux comme le nôtre doivent donc être visibles et vigilants, et se rencontrer régulièrement pour partager leur savoir-faire et discuter de questions qui leur sont communes. Nous avons besoin d’institutions d’ombudsman fortes et indépendantes qui répondent avec solidarité et stratégie aux menaces auxquelles elles font face.
Depuis des décennies, Ombudsman Ontario collabore avec des homologues nationaux et internationaux et leur apporte son soutien. Notre formation sur les enquêtes continue d’être en demande à travers le monde. L’échange de renseignements et de stratégies, une pratique importante, nous permet également d’apprendre de nos collègues et de contribuer à l’élaboration de pratiques exemplaires au plan national et international.
C’est pourquoi nos relations avec d’autres institutions d’ombudsman font partie intégrante de notre stratégie à long terme. Je suis d’ailleurs reconnaissant d’être membre d’organisations comme l’Institut international de l’Ombudsman (IIO), le Conseil canadien des ombudsmans parlementaires et le Forum canadien des ombudsmans.
J’ai d’ailleurs l’honneur et le privilège d’être président de la Région de l’Amérique du Nord de l’IIO, un rôle qui me permet de me tenir informé des pratiques exemplaires et des problèmes émergents, tout en faisant valoir l’importance des ombudsmans, de la bonne gouvernance et de la transparence à l’échelle internationale. En tant que représentant principal de l’Amérique du Nord au sein de cet organisme mondial, j’ai insisté sur la nécessité de promouvoir des normes appropriées (comme les Principes de Venise) pour les bureaux d’ombudsman et de continuer de collaborer avec des organismes comme l’Organisation des Nations Unies, qui peuvent défendre les ombudsmans partout dans le monde et montrer leur valeur dans nos démocraties libérales.
Stratégie pour l’avenir
Enfin, je suis heureux d’inclure pour la première fois dans ce rapport notre plan pour l’avenir. Comme je l’ai mentionné l’année dernière, dans les années qui ont suivi les deux exercices d’élargissement de notre mandat et la pandémie, notre équipe a travaillé sans relâche pour veiller à ce que le Bureau fournisse des services optimaux à un éventail encore plus large d’Ontarien(ne)s.
Au cours de la dernière année, nous avons réalisé d’importants progrès en vue d’atteindre un plein effectif de 186 personnes, et ces derniers mois, nous avons dressé un plan stratégique triennal à l’échelle de l’organisation qui orientera le Bureau jusqu’à sa 50e année d’existence et jusqu’après la fin de mon mandat, en 2026. Vous trouverez dans le prochain chapitre du présent rapport notre mission, notre vision, nos valeurs et nos principes ainsi que nos priorités stratégiques.
Notre plan met l’accent sur l’excellence des services et l’offre de valeur pour tou(te)s les Ontarien(ne)s, dans le but, comme toujours, d’améliorer les services publics par notre travail. Je serai heureux de vous faire un compte rendu de nos progrès sur ces objectifs importants l’an prochain.